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Changer de job : les critères d’évaluations d’un poste

Vous avez dans l’idée de partir à la recherche d’un nouveau travail? Changer d’emploi est une décision qui peut être lourde de conséquences. En effet, il ne faut pas changer trop souvent car cela laisse penser aux employeurs potentiels qu’il existe chez le candidat une certaine instabilité et une insatisfaction récurrente ou pire que vous n’êtes pas quelqu’un de compétent et fiable. C’est peut-être le moment d’une reconversion ou d’une évolution professionnelle.

Par conséquent, il faut éviter de changer trop régulièrement de travail et il faut bien penser qu’à chaque fois, on va vous demander de justifier les raisons de votre changement. Il faudra donc avoir une bonne explication à fournir. Qu’elle soit de l’initiative de l’employeur (licenciement pour faute, plan social, rupture conventionnelle, etc…) ou de l’initiative du candidat (démission), il faut présenter le changement de manière positive et l’inscrire dans une progression globale de carrière.

Évaluer le bénéfice d’un changement

Ensuite, il faut évaluer le gain par rapport à la situation actuelle. Bien entendu, l’aspect salarial est important mais il ne doit pas guider à lui seul votre choix final. En effet, au-delà de la compensation, un emploi représente surtout une activité qui va vous occuper environ 8 heures par jour, près de 220 jours par an. Par conséquent, il faut essayer d’y trouver un certain intérêt. Cet intérêt se trouvera dans la diversité des tâches à effectuer, la possibilité d’y développer vos compétences et donc de progresser dans votre carrière.

Il faut donc réaliser une grille d’évaluation pour le boulot actuel et votre future fonction puis les noter en fonction des différents critères. Voici les critères à prendre en compte :

  • rémunération et avantages divers,
  • intérêt du poste,
  • niveau de responsabilité,
  • degré d’interaction interne,
  • degré d’interaction externe (avec des clients ou des fournisseurs),
  • distance entre vous et la direction de votre organisation,
  • distance entre vous et le niveau hiérarchique le plus bas,
  • temps de trajet pour se rendre sur le lieu de travail,
  • fréquence et durée des déplacements en France et à l’étranger,
  • convention collective de l’entreprise,
  • niveau des remboursements de la mutuelle,
  • taille de la société,
  • politique RH (augmentations, primes, progression de carrière, etc…),
  • autonomie dans le travail,
  • nombre de jours de congés (conventionnels, ancienneté et RTTs),
  • comité d’entreprise,
  • la pression liée au job.

Certains critères sont bloquants, d’autres non. Certains ont une priorité importante, d’autres moins. A vous de définir le côté bloquant et la priorité de chacun de ces critères en fonction de vos propres attentes. Ensuite, donner une note de 1 à 5 à chaque critère en fonction de l’évaluation objective que vous faites de la situation puis multipliez le par le poids (priorité de 1 à 3) et additionnez toutes les notes pondérées pour voir quel est votre boulot préféré. Ne négligez pas l’aspect bloquant d’un critère dans votre choix.

changer de jobLes critères à prendre en compte pour évaluer l’intérêt d’un poste sont très nombreux.

Salaire et avantages divers : Critère bloquant et importance haute

De nos jours, le salaire annuel fixe inscrit sur le contrat de travail ne suffit pas toujours pour évaluer la rémunération effective d’un emploi. En effet, de nombreuses sociétés ont un système de primes plus ou moins récurrentes pour récompenser leurs employés. Il y a également souvent des accords de participation et d’intéressement qui permettent d’offrir un complément de rémunération non négligeable en cas de bons résultats financiers de la société. Enfin, certains salaires ont une part fixe et une part variable liée par exemple aux résultats de l’individu (pratique très répandue dans les fonctions commerciales). C’est un peu différent de la prime car c’est souvent lié à des objectifs bien précis et c’est évalué de façon récurrente alors que la prime est rarement inscrite dans le contrat de travail.

Au delà de la paie, certaines entreprises offrent à leurs employés une voiture de fonction ou une voiture de service. L’une est utilisable pour les déplacements personnels et une compensation liée à votre fonction, l’autre n’est pas utilisable pendant le weekend et les congés et est liée à l’activité de votre poste, par exemple pour les jobs itinérants.

Après, on peut parfois bénéficier d’un téléphone portable, d’une connexion ADSL à la maison ou encore d’autres avantages. Il faut donc prendre en compte chaque avantage, le chiffrer en équivalent salaire et l’additionner pour obtenir la rémunération globale. Ainsi, on estime qu’un projet professionnel qui offre un salaire fixe annuel brut de 40 K€ plus 10% de variable plus une voiture de fonction offre en réalité un package de rémunération d’environ 50 à 55K€ suivant la performance dans l’obtention de la partie variable et la catégorie de la voiture de fonction.

Intérêt du métier : Critère bloquant et importance haute

C’est un critère essentiel. Il s’agit d’évaluer l’intérêt en terme de contenu, les autres critères servant à évaluer le niveau d’interaction et les responsabilités associés. Donc évaluez ici vraiment ce qu’est la fonction au quotidien, qu’avez vous à réaliser. Est ce que ces tâches sont récurrentes ou non? Sont t’elles pénibles ou non? Est-ce que cela vous intéresse vraiment sur le long terme?

Niveau de responsabilité : Critère non bloquant et importance moyenne

Il faut bien évaluer les responsabilités que vous aurez. Sont t’elles en rapport avec vos compétences, votre expérience et vos attentes? Pas assez de responsabilités et c’est l’ennui assuré. Trop de responsabilités et c’est le risque de ne pas pouvoir faire face et donc de se retrouver dans une position difficile. Ce point est également à mettre en rapport avec l’autonomie et les moyens disponibles pour faire face aux responsabilités. Car si vous avez beaucoup de responsabilités mais très peu de moyen pour y faire face, cela sera compliqué. De la même manière, si vous avez sur le papier beaucoup de responsabilités mais aucune autonomie dans votre prise de décision, vous ne serez qu’un simple exécutant et votre valeur ajoutée sera faible ce qui vous rend facilement interchangeable à terme.

Degré d’interaction interne : Critère non bloquant et importance faible

Avec combien de services en interne aurez vous à travailler? La réponse à cette question vous permettra d’évaluer la complexité de votre future mission et donc son niveau de transversalité. Certaines personnes aiment travailler en transversal, d’autres pas.

Il est facile de travailler en transversal quand la hiérarchie n’est pas trop marquée. C’est en revanche quasiment impossible dans certaines entreprises où les différents services fonctionnent de manière autonome et n’ont pas l’habitude d’être challengés par des personnes d’autres équipes.

Plus la filiale est grosse et plus il est difficile de travailler en transversal. Plus la hiérarchie est importante et plus c’est difficile. Il faut essayer d’évaluer si l’entreprise est bien organisée et si les gens travaillent dans un mode positif ou négatif : est-ce que les gens ont tendance à avancer pour la firme ou est ce que les gens ont tendance à s’accrocher à leur chaise pour sauver leur job et mettent des murs autour d’eux pour que personne ne leur prenne leur travail mais aussi pour ne jamais être sollicité sur des tâches annexes? C’est compliqué à évaluer en entretien. Néanmoins, l’ambiance générale de l’établissement et sa santé vous donneront une petite idée de ce que vous pouvez espérer en terme de niveau de collaboration entre les services.

Degré d’interaction externe : Critère non bloquant et importance moyenne

Plus vous êtes proches du client et plus votre job est stratégique, sachez-le! Le client fait vivre son fournisseur et donc tous les employés en contact avec des clients ont un rôle essentiel. Après, à vous de voir si vous aimez gérer le client. Suivant votre métier, vous serez là pour les bons (commandes) ou les mauvais moments (livraisons et suivis).

Il faut évaluer la typologie de clients à laquelle vous allez être confronté. Un particulier n’a pas du tout le même niveau d’attentes qu’un professionnel. Un petit client n’a pas les mêmes contraintes qu’un gros client. Un client “expert” ne sera pas forcément aussi brouillon dans ses demandes qu’un néophyte sur les produits. Un client organisé et structuré ne générera pas autant de bruit dans votre organisation qu’un client bordélique.

Bref, à vous d’évaluer la typologie de clients de la firme pour savoir ce qui vous attend. Le mieux, c’est un client expert en sureffectif ayant des gens pour faire tous les jobs et qui donc ne tentera pas de vous faire faire son travail ou de s’essuyer sur vous en cas de problème interne.

Distance entre vous et la direction : Critère non bloquant et importance moyenne

Dans une grosse succursale, le nombre de niveau hiérarchique entre vous et le PDG pourra être énorme (jusqu’à 12 couches hiérarchiques parfois). Cela vous donne une appréciation de la complexité des cycles de décision et des organisations qui en découlent.

Les PME sont en général plus agiles dans leur organisation et la structure sait donc s’adapter plus rapidement aux contraintes. De la même manière, il sera plus simple de progresser rapidement dans une petite société et ce même si les opportunités sont plus rares car la concurrence sera plus faible que dans les grandes entreprises où il y a un goulot d’étranglement énorme dès que l’on veut monter dans la hiérarchie. Il y a toujours sur votre route la personne de 40 ans incompétente qui a 10 ans de boîte et qui attendait le métier que vous vouliez depuis si longtemps qu’il passe avant vous même s’il ne peut pas réussir dans la fonction.

Il faut bien évaluer la typologie des managers. Cela vous permettra de mieux appréhender l’ambiance et la politique de la compagnie. Vous saurez ainsi rapidement ce que vous pouvez attendre en terme de progression de carrière. Si vous ressemblez aux managers (même école, même âge, etc…), bienvenue au club! Si vous n’avez pas la bonne formation ou que vous êtes trop jeunes par rapport à la moyenne, bon courage!

Distance entre vous et le niveau hiérarchique le plus bas : Critère non bloquant et importance faible

C’est peu important . Regardez vers le haut et non vers le bas. Plus vous aurez de monde en dessous de vous et plus votre emploi sera important. Mais attention, un emploi important est souvent exposé et donc il faut faire preuve d’un grand talent politique pour le conserver.

En fait, on mesure souvent l’importance d’un niveau hiérarchique en fonction du niveau de dépense qu’il est capable d’engager de manière autonome. Vous n’avez pas la possibilité d’investir de manière autonome? Alors, vous n’avez quasiment aucun pouvoir. Vous n’avez pas la possibilité d’engager de nouveaux employés pour vos équipes sans demander l’accord de X supérieurs hiérarchiques, votre pouvoir est très limité…

Temps de trajet pour se rendre sur le lieu de travail : Critère non bloquant et importance moyenne

Vos journées pourront être longues. N’oubliez pas d’y ajouter le temps de trajet pour mesurer l’amplitude globale de votre journée de travail. C’est surtout important pour les grandes villes et notamment en région parisienne.

Le meilleur moyen pour évaluer cela est de faire le trajet une fois aux heures de pointe avant de vous engager. Cela vous permettra de voir ce qui vous attend. On a parfois de mauvaises surprises. Certains managers sont souples sur les horaires. Ils vous autorisent à travailler de manière décalée. Cela permet d’éviter les embouteillages ou l’affluence dans les transports. C’est bien utile si le temps de trajet est important.

Fréquence et durée des déplacements en France et à l’étranger : Critère bloquant et importance moyenne

Suivant le métier, vous pourrez être amenés à effectuer des déplacements pour rencontrer les clients, les fournisseurs ou même des collègues en France ou à l’étranger. Si vous n’aimez pas voyager, cela peut vite virer au cauchemar.

A l’étranger, la maîtrise de l’anglais sera indispensable mais pas suffisante. Il faudra aussi maîtriser la culture, faire preuve d’une grande ouverture d’esprit pour pouvoir vous adapter au mode de fonctionnement de l’autre qui peut parfois être très déroutant au premier abord.

Il faut également évaluer la politique RH pour les voyages. Certaines vont vous demander de faire Paris-Nice en voiture le dimanche après midi pour la réunion du lundi matin là où d’autres vous organiseront votre vol le lundi matin en jet privé (le choix de deux cas extrêmes est volontaire pour bien illustrer le propos). Certaines entreprises vous demanderont de trouver vous même un billet charter via Londres ou Amsterdam pour aller au fin fond de l’Afrique là où d’autres vous réserveront un billet “first” direct sur Air France.

Bref, d’une filiale à l’autre, la politique n’est pas la même et cela influe beaucoup sur la pénibilité des voyages. Sachez l’évaluer à priori si vous êtes sur un emploi nécessitant des déplacements. Souvent, les grosses boîtes ont plus de moyens mais ce n’est pas toujours vrai.

Convention collective : Critère non bloquant et importance faible

Chaque entreprise est soumise à une convention collective. C’est un élément qui est normalement repris dans le contrat de travail. La convention collective est un accord de branche négocié entre les syndicats et les organismes représentatifs des sociétés qui vient s’ajouter au dessus du code du travail.

En général, le but des différents articles de la convention collective est de donner des directives précises liées à des spécificités professionnelles de la branche d’activité. En fait, le principal point à regarder est l’ancienneté de la convention collective car plus elle est ancienne et plus elle a été soumise a des négociations et donc plus elle est intéressante pour le salarié.

Par exemple, la convention collective de la métallurgie est très intéressante (congés d’ancienneté notamment) alors que celle du Syntec est réputée pour être très légère (elle est très récente). Dans le même secteur d’activité et même si cela peut sembler anormal, plusieurs conventions collectives peuvent cohabiter.

Donc d’une compagnie à l’autre, bien qu’elles soient dans le même secteur, on n’aura pas toujours la même convention collective. Ne perdez pas trop de temps à étudier à la loupe la convention collective car en général, les entreprises ont des dispositions encore plus spécifiques (c’est notamment le cas pour les grandes firmes qui ont souvent des accords d’entreprise). En cas de conflit, il pourra néanmoins être utile d’aller voir ce que la convention collective dit.

Niveau des remboursements de la mutuelle : Critère non bloquant et importance moyenne

Si vous êtes en très bonne santé, cela vous intéressera moins. Maintenant, on ne sait jamais ce qui peut arriver dans la vie. Disposer d’une bonne mutuelle est très utile, notamment pour les remboursements dentaires et ophtalmologiques qui sont très peu remboursés par la sécurité sociale.

On ne s’en rend pas toujours compte quand on change de job mais lorsque l’on en a besoin, la différence se fait sentir. Certaines mutuelles couvrent vraiment beaucoup de prestations, y compris les lentilles jetables ou la cure thermale. D’autres ont des forfaits ou des plafonds de remboursements. Demandez une grille explicative détaillée en fin de processus de recrutement.

Taille de l’organisation : Critère non bloquant et importance moyenne

Là c’est un critère très personnel. Certains préfèrent évoluer dans une PME où ils pourront avoir des tâches très variées mais aussi parfois des moyens limités ce qui les obligeront à faire preuve d’imagination pour parvenir à atteindre leurs objectifs. D’autres préfèrent les grosses structurent très segmentées où les tâches sont très précises et où il n’y a pas de place pour le flou.

Sachez néanmoins que grosse boîte ne veut pas forcément dire bonne organisation. Il s’avère compliqué de maintenir une organisation structurée et cohérente de plusieurs milliers de personnes. Par conséquent, si les moyens sont là, la lourdeur de la structure fait que les projets n’avancent pas forcément aussi vite que l’on pourrait l’imaginer et la comparaison avec la PME en terme de productivité et de réactivité n’est pas forcément toujours en faveur de la grosse entreprise.

Les deux types d’entreprises ont des avantages et des inconvénients. En gros, à vous de voir si vous préférez être le conseiller du prince à Monaco ou un conseiller dans le ministère des anciens combattants. Comme vous l’aurez compris, on monte plus vite dans une petite boîte car il y a moins de monde à dépasser et moins de marches à gravir.

Politique RH de la société : Critère non bloquant et importance moyenne

Voici les questions à se poser : est-ce qu’il y a un processus de fixation des objectifs individuels? Est-ce que cela prend en compte le développement de carrière? Quel est le niveau du budget formation pour le service où vous postulez? Est t’il possible d’évoluer entre les services, à quel rythme (tous les ans, tous les deux ans, tous les trois ans, etc…)? Y-a-t’il une grille salariale associée à un échelon hiérarchique (en général, dans les grosses boîtes, il y a une classification interne avec des fourchettes salariales associées)? Y-a-t’il un programme de détection des hauts potentiels avec un cursus adapté? Vous n’aurez probablement pas une réponse précise sur tous ces points. Mais, cela vous permettra d’entrevoir le degré de finesse de la gestion RH.

Autonomie dans le travail : Critère bloquant et importance moyenne

En début de carrière, on a souvent besoin d’être entouré et d’avoir des directives claires. Ensuite, on apprécie d’avoir une certaine autonomie. Ceci peut varier d’une personne à une autre. L’autonomie que vous pourrez avoir dans un domaine d’intervention sera souvent liée à la politique de l’établissement. Elle dépendra aussi de votre manager.

Dans certaines boîtes, on laisse les employés très libres d’organiser leur travail et de mener à bien leurs objectifs. Dans d’autres, le management est omniprésent et ne laisse pas trop de place à l’initiative. Ceci peut s’évaluer en amont en se renseignant auprès de personnes ayant travaillé ou travaillant dans la société. Cela s’évalue surtout au travers de la discussion que vous aurez avec votre futur responsable.

Nombre de jours de congés : Critère non bloquant et importance moyenne

Avec les 35 heures, d’une société à l’autre, vous pouvez avoir près de deux fois plus de congés. Par exemple, une PME au forfait heures peut offrir 25 jours de congés. De l’autre côté, une multinationale au forfait jours offre 25 jours de congés plus une vingtaine de RTTs (sans pour autant que la charge quotidienne soit supérieure à celle de la PME). La moyenne est entre 6 et 12 RTTs environ.

C’est un élément à prendre en compte. Après, à vous de voir si l’intérêt de votre emploi doit s’apprécier en fonction du nombre de jours de congés qu’il offre (ce qui veut dire en fait qu’il n’est pas très intéressant puisque vous êtes plus intéressés par le fait d’être en congés que d’occuper votre job). De plus, il est très compliqué de gérer la continuité d’une mission et des projets au delà de 35 jours de congés par an. On est trop souvent absent du bureau. Cela devient vite un casse tête pour poser ses congés sans impacter le service. Enfin, être en vacances a un coût! Avez vous les moyens de partir 9 semaines par an en vacances? Est t’il intéressant de rester chez vous une grande partie du temps?

Le comité d’entreprise : Critère non bloquant et importance faible

Toute société de plus de 50 salariés doit avoir un comité d’entreprise. Celui-ci bénéficie d’un budget lié à la masse salariale. Inutile de vous dire que plus votre boîte est grande et plus le budget sera conséquent. De la même manière, une entreprise ayant une moyenne salariale élevée aura un budget par employé plus élevé.

Donc dans une société internationale de plusieurs centaines de milliers de personnes (comme EDF ou La SNCF par exemple), le CE offrira des prestations exceptionnelles. En revanche, dans une petite PME industrielle, cela sera beaucoup plus limité. Il ne faut pas faire du CE un élément bloquant. Mais c’est un critère qui pourrait faire pencher la balance au même titre que d’autres quand il s’agit de choisir entre deux jobs équivalents.

La charge de travail : Critère bloquant et importance moyenne

La pression d’un emploi est difficile à évaluer à priori. En effet, elle va varier très fortement d’une entreprise à une autre voire même d’un service à un autre au sein de la même société. Il y a différents types de pression : pression liée aux chiffres pour les commerciaux, pression liée aux délais (que cela soit pour la livraison d’un produit, la sortie d’un nouveau produit, la réponse à un client, etc…), pression liée aux horaires, pression liée à la productivité (nécessité de délivrer une grande quantité de travail en peu de temps).

A vous de bien évaluer le niveau de ces différents types de pression. Vous saurez ainsi si vous êtes capables de les supporter. Si vous voulez en savoir plus sur une organisation sans jamais y avoir travaillé, utiliser vos connaissances et les réseaux sociaux pour contacter des gens y travaillant ou y ayant déjà travaillé, ils seront une source d’informations très utile.

La difficulté de trouver un nouvel emploi : Critère non bloquant et importance moyenne

L’un des freins lorsque l’on souhaite changer de job, c’est la difficulté supposée à retrouver du travail. Beaucoup de personnes restent d’ailleurs dans des postes qui ne leur conviennent plus pour ne prendre aucun risque. Ils se disent qu’ils ont beaucoup à perdre. Il est vrai que le risque existe de se retrouver sur le carreau lorsque le chômage augmente. Mais il ne touche pas tous les secteurs d’activités.

Pour vous relancer, pensez à l’intérim. Vous trouverez plus d’informations sur le site d’emplois Breizh Interim. L’intérim est une excellente solution lorsque l’on se retrouve dans une impasse. Cela permet d’enrichir son expérience et son réseau. C’est un excellent marchepied pour décrocher un CDI dans de nombreuses entreprises. Beaucoup de salariés commencent leur parcours par une période d’intérim, puis un ou plusieurs CDD et enfin un CDI. L’intérim offre aussi l’opportunité de s’essayer à de nouveaux métiers ou secteurs d’activités.

Bref, le changement de travail ne doit pas vous effrayer et vous bloquer dans vos projets d’évolution. Au contraire, cela doit être un moteur puissant pour avancer. Certes, vous allez prendre un risque, mais ce risque reste mesuré.

Conclusion

Pour conclure, l’essentiel est de bien évaluer ce qui vous pousse à changer. Est-ce plutôt le fait de fuir un contexte qui ne vous convient plus ou le fait d’avoir trouvé un poste qui vous offre une nouvelle perspective? Dans les deux cas, il faut rester lucide sur le contexte actuel et ne pas trop idéaliser l’offre, car comme on dit, l’herbe est toujours plus verte ailleurs jusqu’à ce que l’on se rende compte qu’elle est artificielle ou encore on sait ce qu’on perd, pas ce qu’on retrouve. Le but n’est pas de vous décourager de changer, mais il faut bien évaluer les avantages et les inconvénients de chaque situation pour décider en connaissance de cause.

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Christophe

Christophe

Rédacteur en chef de Futur RH. Entrepreneur, spécialiste de toutes les problématiques relatives aux ressources humaines et à la gestion d'entreprise au sens large.

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